Secteur associatif – Un marché prometteur
Le comité Associations de l’Ordre des experts-comptables Paris Île-de-France, présidé par Nora Vartanyan, et sa vice-présidence Angélique Poupon, porte notamment l’ambition d’aider les experts-comptables à développer des missions auprès des responsables d’associations, de fondations, et des acteurs de l’économie sociale et solidaire.
Pour mieux évaluer le potentiel de business de ce secteur, le comité a diligenté récemment deux études très instructives.
Nora Vartanyan et Angélique Poupon
Président et vice-présidente du comité Associations de l’OEC Paris IDF
Ainsi, le comité Associations a initié, en partenariat avec l’entreprise SVP, une synthèse afin d’évaluer le potentiel d’affaires pour développer les missions des experts-comptables auprès des associations, et plus largement des entités de l’économie sociale et solidaire (ESS). Le but est également de permettre à l’expert-comptable de diversifier son offre commerciale.
Pour cela, l’étude dresse le paysage du tissu associatif français, dans ses différentes composantes (budgétaires, fiscales, salariales…), avec un zoom sur l’économie sociale et solidaire, et répertorie des opportunités de missions pour les experts-comptables (application du nouveau plan comptable, établissement des CER et CROD etc.).
Au plus fort de la crise de la Covid-19, en mai dernier, le comité Associations a également élaboré et diffusé, en lien avec la chambre régionale de l’économie sociale et solidaire Île-de-France un questionnaire à destination des associations, afin de mieux cerner leurs attentes, définir leurs besoins à termes, et anticiper l’impact de la crise sur leur activité. Une centaine d’associations, appartenant aux secteurs d’activité des actions sociales et santé, de la culture, du sport et de l’insertion ont répondu à plus de 70 questions.
Les principales difficultés rencontrées par les différentes associations sont une baisse d’activité (pour 59,2% d’entre elles), un télétravail qui se révèle être incompatible avec une action de terrain (41,8%), un maintien de l’activité (36,7%) et une absence de visibilité à moyen-long terme (36,7%).
Il en ressort aussi que deux tiers des petites associations ne possèdent pas d’outils de suivi de leur trésorerie et de leur activité.
Le questionnaire interroge également sur l’accompagnement de l’expert-comptable pendant cette période de crise. Il apparaît que la sollicitation de l’expert-comptable a été proportionnelle au nombre de salariés, mettant en évidence des difficultés importantes en matière d’activité partielle et de gestion des ressources humaines (télétravail etc.).