Association Femmes experts-comptables : agir pour la parité

Renforcer l’attractivité du métier, contribuer à la féminisation de la profession, œuvrer pour la parité dans les entreprises, telles sont les raisons d’être de l’association Femmes experts-comptables.

L’association Femmes experts-comptables est née il y a 10 ans avec la loi Copé Zimmermann qui instaurait des quotas pour la féminisation des conseils d’administration des grandes entreprises. L’objectif était double : accompagner le déploiement de la loi et former des consœurs désireuses d’intégrer les conseils en qualité d’administratrice.

Depuis 2017, le champ d’actions a été élargi afin de renforcer l’attractivité du métier auprès des jeunes et de contribuer à la féminisation de la profession. Aujourd’hui, l’association œuvre pour une profession plus moderne, plus inclusive ; et pour promouvoir la parité auprès des entreprises. Elle contribue à l’image d’une profession engagée, qui prend peu à peu sa place dans l’accompagnement des entreprises sur leurs enjeux de responsabilité sociale.

La profession comptable fait face à une population salariée très féminine d’une part (plus de 66%) et des experts-comptables majoritairement masculins d’autre part. Sur 21 417 experts-comptables inscrits au Tableau en mars 2021, 28,53% sont des femmes.

Les femmes stagiaires représentent 46,86% : il est impératif de les garder, c’est un double enjeu :

• Un enjeu sociétal : diversité, mixité, égalité professionnelle, parité, sont aujourd’hui des facteurs de compétitivité et d’attractivité. Les cabinets n’y échappent pas, d’autant qu’ils ont un devoir d’exemplarité vis-à-vis de leurs entreprises clientes
• Un enjeu économique : la performance n’est plus seulement financière. La mixité est un atout majeur de performance, homme et femme apportant un regard différent, complémentaire

L’association Femmes experts-comptables (1 500 adhérentes / 26 délégations régionales), à travers son offre de services, propose aux femmes de la profession de valoriser leur savoir-être, leur leadership, de gommer les freins « invisibles » que l’on peut se mettre parfois soi-même, de se former pour accéder à de plus hautes responsabilités. L’association s’attèle également à valoriser les actifs féminins reconnus par la société (écoute, empathie, compétences comportementales, soft skills) pour faire évoluer le management des cabinets ; et à accompagner les jeunes femmes stagiaires face à leurs inquiétudes en matière d’équilibre de vie privée/vie professionnelle.

Si la loi Copé Zimmermann a changé la donne et que la France est désormais la meilleure élève au niveau européen, le ruissellement n’a pas eu lieu : on compte aujourd’hui 24% de femmes dans les conseils d’administration si l’on considère l’ensemble des entreprises concernées. La profession a un rôle à jouer pour que les ETI et les PME appliquent ces textes et évitent de lourdes sanctions. L’association a fait des propositions concrètes en ce sens : instaurer une obligation déclarative à deux niveaux au RCNS ; créer un indice de parité dans la gouvernance ; instituer un contrôle par les greffes de tribunaux de commerce.