Dessine-moi la compta : un outil pertinent pour communiquer avec vos clients
La comptabilité, comme toutes les disciplines, utilise une terminologie difficile pour les non-initiés. Dessine-moi la compta est un ouvrage accessible à tous ; vous y trouverez un vocabulaire simple, permettant de mieux vous faire comprendre par vos clients.
ISABELLE DE KERVILER
Expert-comptable et commissaire aux comptes, expert agréée par la cour de cassation,
diplômée de Sciences Po Paris et de l’école du Louvre, Docteur en économie
QU’ALLEZ-VOUS DÉCOUVRIR CONCRÈTEMENT DANS CET OUVRAGE ?
J’ai utilisé des exemples et des mots tirés de la vie quotidienne pour expliciter notre langage.
Tout d’abord, les mots « débit/crédit » sont remplacés par « gauche/droite ». Si vous précisez à vos clients qu’en comptabilité, les entrées de trésorerie sont débitées et les sorties créditées, ils calent tout de suite : c’est l’inverse de leur relevé bancaire, qu’ils ont tous présent à l’esprit.
De même, je détermine le sens de fonctionnement des comptes en partant du compte de trésorerie, qui est le premier compte ayant existé. La règle de la partie double n’a été formalisée qu’au XVe siècle : elle permet de suivre d’où vient l’argent et où il va.
Apparaissent alors les comptes explicatifs : les entrées de cash sont expliquées dans les comptes de ressources, et les sorties de cash dans les comptes d’emplois. Et ils fonctionnent en sens inverse de l’impact en trésorerie : une entrée de cash se reflète à droite d’un compte de ressources et une sortie de cash se reflète à gauche d’un compte d’emplois.
Les opérations à crédit sont à l’origine des comptes clients et fournisseurs, et des comptes de créances et de dettes spécifiques sont utilisés pour les autres tiers.
Enfin, vos clients comprennent parfaitement qu’une entrée de cash générée par une vente n’a pas la même incidence que celle engendrée par un prêt bancaire. Dans le premier cas, l’entrée de trésorerie est définitive ; en revanche, celle liée à un emprunt doit être remboursée : elle est donc temporaire.
La même distinction existe pour les emplois. Lorsque votre client règle des salaires, la sortie de cash est irréversible. En revanche, s’il achète des titres de placement, la sortie n’est pas définitive : il pourra revendre ses titres et récupérer du cash.
En croisant les 2 notions : emplois/ressources et opérations définitives/temporaires, vous pouvez présenter clairement les 4 types de comptes : les comptes d’emplois temporaires (actif) et définitifs (charges), les comptes de ressources temporaires (passif) et définitives (produits).
Seuls les comptes définitifs ont une incidence sur le résultat. Ils sont regroupés dans le Compte de Résultat, qui montre l’enrichissement ou l’appauvrissement généré par la gestion. Les comptes temporaires sont regroupés dans le Bilan, qui retrace le patrimoine de l’entreprise ; le passif explique le financement des avoirs figurant à l’actif.
Ainsi il est important de préciser à votre client, lors de corrections que vous souhaitez apporter à sa comptabilité, que vous utilisez un compte d’emplois ou de ressources ayant ou non un impact sur le résultat.
Lisez Dessine-moi la compta et reprenez des mots simples pour lui expliquer la nature économique des comptes qui sont mouvementés.