Depuis janvier 2017, Patrick Benfredj a succédé à Elvire Sekloka en tant que président du Club Social. Il nous présente son ambition et ses projets pour ce réseau d’échanges et d’informations, qui n’a pas fini de révéler tout son (votre) potentiel.
Depuis janvier 2017, vous animez le Club Social de l’Ordre de Paris Ile-de-France. Le social, c’est un sujet qui vous tient à coeur ?
Patrick Benfredj : Le social est ma passion et ma spécialité, et en tant qu’expert social, je suis ravi de faire partager mon expérience à mes consoeurs et confrères de notre région. Le sujet est très sensible pour nos entreprises clientes. Prouvons-leur nos compétences, pas uniquement dans la paie et le déclaratif, où nous avons déjà la totale confiance de nos clients, mais aussi dans le conseil, les audits de conformité et des risques sociaux, ainsi que dans la gestion sociale et des ressources humaines. Sur ces derniers points, le potentiel de développement est important pour nos cabinets et je pense là-aussi que nous pouvons être les mieux placés grâce à nos compétences et à la qualité de nos travaux.
Sans oublier le transfert de charge que l’on impose aux entreprises, avec des risques sociaux de plus en plus importants. Il est également primordial de mieux sécuriser nos missions et de remplir nos devoirs de conseil et d’informations auprès de nos clients.
Depuis votre arrivée, vous avez déjà apporté votre patte à la programmation du Club. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Changement de Président oblige ! Plus sérieusement, c’est dans l’objectif évoqué précédemment que j’ai souhaité organiser les conférences du rendez-vous du social pour les cabinets et pour l’ensemble des experts-comptables et leurs collaborateurs. Nous avons donc changé la formule. Jusqu’à l’année dernière, les conférences se tenaient le matin avec un seul atelier de deux heures et demie. A partir de cette année, ils se tiennent l’après-midi, afin de proposer
deux ateliers de quatre heures au total sur une même thématique, en traitant à la fois les difficultés techniques, le conseil et le juridique. L’atelier plus juridique est animé par un spécialiste (professeur, avocat, expert, Infodoc Experts), l’atelier plus technique par un partenaire du Club Social.
J’ai souhaité introduire de la convivialité et du partage d’expérience (le Club Social est aussi un Club !) en organisant un cocktail à la fin de la conférence, ce qui favorise les échanges entre les membres. Cela me semble très important, tant pour partager les difficultés rencontrées que pour sensibiliser nos confrères, et surtout les plus jeunes, au potentiel de développement que présente le social. Seule une formule de conférences en après-midi le permettait.
Avez-vous d’autres projets pour le Club ?
A l’initiative du président Laurent Benoudiz, des rencontres décentralisées dans les différents départements sur l’actualité sociale vont être organisées en partenariat avec les AEC. En effet, l’éloignement des cabinets dans les départements d’Ile-de-France peut être un frein à la participation aux conférences. Nous souhaitons donc qu’elles puissent être organisées dans chaque département, sous réserve du nombre minimal de participants que nous impose le Club Social. Ces conférences, que nous espérons pouvoir mettre en place à partir de la rentrée, seront aussi l’occasion d’échanger sur nos bonnes pratiques.
Vous élaborez le programme de conférences sur la base du catalogue mis au point par le CSO. Quels choix avez-vous fait pour 2017 ? Quels sont les points forts du programme cette année ? Quels partenaires seront présents cette année ?
Nos choix sont effectivement encadrés sur la base du catalogue élaboré par le Club social du CSO, dont je suis par ailleurs nouvel administrateur. Afin de définir mes choix pour cette année, j’ai demandé conseil à Alice Fages, Directeur des affaires sociales du conseil supérieur et Directeur d’Infodoc Experts que je remercie pour son aide précieuse et sa grande expérience au sein de la profession.
Nous avons construit le programme en fonction des objectifs évoqués précédemment et de l’actualité. Les points forts sont la santé (modification essentielle depuis la loi travail), la gestion des ressources humaines, les risques sociaux et le conseil. Nous avons commencé pour une première conférence le 16 mai sur la gestion de l’inaptitude et le suivi médical du salarié, ainsi que sur la santé et la prévoyance. Puis le 13 juin, la deuxième conférence a porté sur les entretiens avec les salariés et sur le syndrome de l’épuisement (burn-out).
Le Club est-il réservé aux cabinets qui ont un département « social » ?
Le Club n’est pas réservé qu’aux cabinets structurés sous forme de pôle social. Il est vivement recommandé à tous les cabinets qui traitent du social mais aussi à ceux qui n’en font pas directement et qui sont concernés dans leur mission comptable, que ce soit pour la révision du cycle social ou pour informer et conseiller leurs clients.
Faut-il obligatoirement être adhérent du Club pour assister aux conférences ?
Nos conférences sont gratuites pour les adhérents du Club social, mais aussi pour les stagiaires et mémorialistes, et à tarif réduit et dégressif pour les collaborateurs accompagnant un adhérent (60 et 36 € TTC). Mais elles sont aussi accessibles aux non-adhérents, au tarif de 180 € TTC.
Et à compter de cette année, nous avons facilité les inscriptions en ligne, qui peuvent désormais être réglées directement sur le site Internet de l’Ordre.
Combien le Club compte-t-il d’adhérents en IDF aujourd’hui ?
Bien trop faible à mon goût. Au 30 avril, le nombre d’adhérents pour notre région était de 300 ! Soit moins de 5 % du nombre d’experts-comptables de notre région. J’ai pu constater en effet lors de nos réunions périodiques au Conseil supérieur que le nombre d’adhérents dans notre région est l’un des plus faibles en proportion du nombre d’experts-comptables.
La région avec le meilleur taux d’adhérents est l’Auvergne, avec plus de 21%. Les Auvergnats feraient-ils plus de social que les Franciliens ? Etrange constat…La nouvelle dynamique mise en place permettra, j’espère, de changer cela !