Une fois que l’on connaît les principaux signes à repérer, il est important d’essayer de prendre du recul par rapport à la situation que l’on est en train de vivre, afin de réussir à identifier les facteurs professionnels, mais aussi individuels, qui ont déclenché et maintenu cette spirale d’épuisement. Il est nécessaire de mettre en place de nouvelles habitudes de vie et de travail, pour « sortir la tête du guidon » et ne pas replonger quelques mois ou années plus tard.
Quelques conseils pratiques pour prévenir le risque de burnout
Au niveau professionnel
Réorganisez-vous en cas de surcharge de travail
Ceci peut passer par une optimisation de votre portefeuille clients et/ou par le fait de déléguer certaines tâches.
N’attendez pas de vos collaborateurs le même investissement
que vous envers votre entreprise, car cela sera souvent source de déception pour vous ! N’oubliez pas que contrairement à vous, ils ne sont pas engagés patrimonialement dans votre cabinet.
Diversifiez votre vie professionnelle
pour éviter la lassitude, relancez votre créativité et prenez le temps de faire des formations qui vous intéressent.
Rapprochez-vous de votre ordre professionnel,
ne restez pas seul dans votre quotidien d’indépendant.
Au niveau personnel (vous !)
Réapprenez à privilégier votre sommeil,
il est une ressource essentielle pour votre santé, comme pour celle de votre entreprise. Agissez dès les premières difficultés de sommeil, n’attendez pas qu’elles deviennent chroniques. Si vous ne dormez pas correctement (durée et qualité), vous épuisez automatiquement votre organisme !
Essayez-vous aux pratiques de bien-être*
et à la pensée positive, cela vous aidera à prendre le recul nécessaire.
Quoi qu’il arrive, ne supprimez pas vos moments de loisirs et de repos
qui sont de véritables soupapes de décompression et un bon moyen de couper les pensées liées au travail (par exemple, notez dans votre agenda des « rendez-vous avec moi-même », et ne les annulez pas quoi qu’il se passe au niveau professionnel !).
Apprenez à écouter votre corps
et faites des bilans de santé réguliers (par exemple, mettez en place une routine annuelle comprenant 1 rendez-vous chez votre médecin généraliste + 1 prise de sang).
Au niveau social et familial
Efforcez-vous de maintenir ou de restaurer un équilibre entre votre vie professionnelle et votre vie familiale
(Notez dans votre agenda les impératifs familiaux avant d’y noter vos impératifs professionnels, et tenez-vous-y !)
Continuez de passer du temps avec vos amis,
ne coupez pas les liens sociaux au risque de vous isoler…
De manière générale
Apprenez à identifier les stratégies
que vous utilisez pour faire face aux situations stressantes, et efforcez-vous de privilégier celles qui fonctionnent.*
Et surtout… n’hésitez pas à consulter des professionnels
lorsque vous sentez que quelque chose ne va pas et que vous n’arrivez pas à vous en sortir seul.e ! Vous avez le droit de demander de l’aide !
Contacter Valérie Pons, permanente référente du comité solidaire :
vpons@oec-paris.fr – 01 55 04 31 50
Quelles stratégies utiliser pour faire face au stress (coping) et éviter qu’il ne devienne chronique ?
On appelle coping « l’ensemble des stratégies mises en oeuvre par l’individu pour faire face à une demande externe ou interne évaluée comme contraignante. Les stratégies de faire face ont pour objectif de rétablir le contrôle de la situation considérée comme stressante. » (Lazarus & Folkman, 1984).
Le coping a 2 fonctions principales :
- Si l’on pense pouvoir changer la situation
> Modifier le problème qui est à l’origine du stress - Si l’on ne pense pas pouvoir modifier la situation
> Réguler ses réponses émotionnelles associées au problème, ce qui revient à modifier son comportement ou à évoluer soi-même pour mieux supporter la situation stressante.
Lors de l’étude menée auprès des professionnels du chiffre, c’est l’échelle du Brief-Cope (Carver & al., 1997) qui a été choisie pour évaluer les stratégies de coping utilisées par la profession. Cette échelle mesure 14 stratégies de coping et comporte 28 questions.
Selon les auteurs :
- 4 stratégies sont fonctionnelles et s’appliquent toujours avec succès.
- 4 sont dysfonctionnelles et ne permettent pas de faire face à une situation stressante.
- 6 sont à variabilité fonctionnelle, c’est-à-dire que selon les types de situations stressantes vécues, elles peuvent fonctionner ou non.
Les stratégies fonctionnelles
Les stratégies dysfonctionnelles
Les stratégies à variabilité fonctionnelle
Sommaire du dossier :