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Nous vous l’annoncions parmi les projets incontournables de l’Ordre en 2019, la réflexion approfondie menée sur le contrôle qualité nous pousse aujourd’hui à lancer une grande réforme. Nous vous proposons d’en découvrir aujourd’hui la philosophie et notre vision de cet enjeu essentiel de notre profession.
Plus de règles, plus de normes et plus de contrôles ? Cette dérive, constatée depuis de longues années, est-elle inéluctable ? Nous ne le pensons pas et c’est l’objet de la réforme du contrôle qualité que l’Ordre de Paris a pris l’initiative de lancer fin 2018.
La sur-exigence normative fait peser un coût sur nos structures qui se répercute sur le prix de nos prestations, sur la qualité et l’intérêt de notre travail tout en mobilisant nos énergies, non pas dans la satisfaction et l’amélioration de la qualité des prestations rendues à nos clients, mais dans le respect d’un formalisme plus proche de la bureaucratie que du respect des normes. C’est le premier constat que nous avons pu faire en analysant les 1700 réponses apportées à l’enquête lancée récemment auprès de la profession francilienne sur le contrôle qualité. Les deux tiers d’entre vous (et les trois-quarts des contrôleurs !) pensent que le contrôle qualité doit évoluer.
Le présent dossier présente en détail les différents axes de la réforme.
Mieux comprendre les normes en les « traduisant » dans un langage clair et accessible, simplifier et automatiser la production d’une lettre de mission adaptée à la taille du client, permettre à chacun d’autoévaluer la mise en œuvre de la réglementation dans son cabinet, telles sont les premières étapes qui permettront à chacun de respecter plus facilement les normes, toutes les normes et rien que les normes. Avec pour double objectif de s’assurer du respect de la qualité minimum exigée au sein d’une profession réglementée mais aussi de lutter contre le risque d’une sur-qualité contre-productive.
La deuxième étape consiste à initier un auto-contrôle facultatif. Chaque expert-comptable qui le souhaite pourra transmettre à l’Ordre son autodia-gnostic qu’il aura renseigné. Dès l’année prochaine, cet élément sera pris en compte dans la sélection des contrôlés.
La troisième étape de la réforme vise le déroulement du contrôle avec l’ambition de revenir aux fondamentaux du contrôle qualité. Celui-ci doit répondre à 4 principes (article 403 du règlement intérieur) : confraternité, universalité, confidentialité et adéquation (ce dernier principe étant parfois perdu de vue) et viser 5 objectifs (article 402 du règlement intérieur) :
❱ « Donner au public une meilleure perception de la qualité des prestations offertes par la profession,
❱ Harmoniser les comportements professionnels,
❱ Contribuer à la bonne organisation des structures d’exercice professionnel et au perfectionnement des méthodes de travail,
❱ Apprécier l’application des règles et des normes professionnelles,
❱ Développer la solidarité au sein de la profession en rapprochant les professionnels des instances de l’Ordre et en favorisant les contacts entre pro-fessionnels inscrits au tableau ou à la suite du tableau. »
Aujourd’hui, le contrôle qualité se focalise quasi exclusivement sur l’appréciation de l’application des règles et normes professionnelles. Demain, et grâce à une formation adaptée des contrôleurs volontaires, le contrôle qualité intégrera systématiquement une deuxième partie orientée vers la performance du cabinet : quelle stratégie, quel projet, quelle offre de mission, quelle organisation… ? Le contrôleur réalisera ainsi un véritable accompagnement qualité et pourra délivrer à chacun une analyse comparative de sa structure avec la moyenne des confrères contrôlés, permettant ainsi de mesurer les progrès restant à accomplir et d’identifier ses forces et ses faiblesses.
Cette réforme ambitieuse sera un succès si, à l’issue de sa mise en place, chaque consœur et confrère contrôlé considérera avoir réellement bénéficié d’un contrôle qualité. Actuellement, un peu moins de la moitié (49%) des contrôlés estiment que le contrôle qualité a été bénéfique pour eux tandis que seulement un tiers (37%) ont fait évoluer leur pratique à l’issue du contrôle.
Afin de confronter ce projet avec la réalité, un premier groupe de contrôleurs volontaires sera rapidement formé pour permettre un démarrage dès cette année. Une analyse détaillée de leur expérience et de celle des contrôlés permettra ensuite d’améliorer et de corriger cette nouvelle pratique avant de l’étendre à l’ensemble des contrôles qualité dès l’année pro-chaine.
Le contrôle qualité évolue, évoluez avec nous en rejoignant le corps des contrôleurs qualité : esprit d’équipe, confraternité, formation adaptée…
PARTICIPER
DECOUVRIR
SE TRANSFORMER
PROGRESSER
S’INSPIRER