Interlocuteur privilégié des chefs d’entreprise, l’expert-comptable tient un rôle de conseiller au quotidien dans les prises de décision stratégique. Il a donc la responsabilité d’informer son client sur les risques qu’il court à ne pas souscrire à une assurance perte d’activité. Rappel des risques et des solutions, avec l’association GSC.

L’information, première des inégalités entre les entrepreneurs ?

Anthony Streicher
président de l’association GSC
Alors qu’ils ne bénéficient pas d’une protection « chômage » de Pôle emploi, en cas de liquidation ou cessation d’activité, comparable à celle des salariés, moins de 1% de chefs d’entreprise ont souscrit une assurance volontaire.
Parmi les 50 185 dirigeants* qui ont perdu leur emploi en 2018, seul 1% a donc bénéficié d’un maintien de revenus. « Une catastrophe sociale » selon l’association GSC.
Pour Anthony Streicher, président de l’association GSC : « Personne ne conduit sans ceinture de sécurité, personne ne saute d’un avion sans parachute et pourtant chaque année, des dizaines de milliers d’entrepreneurs se lancent dans l’aventure entrepreneuriale sans aucune protection.
Derrière les chiffres, des femmes et des hommes se trouvent sans revenus. Au deuil que représente parfois la cession d’une activité s’ajoute une véritable détresse financière pour les TNS notamment. Qu’attendons-nous pour les informer des filets de sécurité qui existent pour ne pas sombrer ? »
Pour enrayer cette situation catastrophique pour ces femmes et ces hommes qui contribuent au dynamisme économique de notre pays, l’association GSC lance une grande campagne de sensibilisation sur les canaux digitaux, displays et audiovisuels.
« La mobilisation de l’ensemble des acteurs est indispensable pour sensibiliser les créateurs et tous les entrepreneurs aux conséquences de la perte d’activité. Et pour cela, tous ceux qui accompagnent quotidiennement les chefs d’entreprise doivent les informer au moins une fois par an des risques de perte d’activité et des solutions existantes. » Avec cette campagne, l’association GSC réaffirme son combat pour la sensibilisation des chefs d’entreprise et complète ses actions menées auprès des pouvoirs publics, des élus et de l’écosystème entrepreneurial. Pour l’association GSC, le dispositif d’indemnisation mis en place à partir du novembre ne constitue qu’une réponse partielle au besoin de protection des dirigeants qui doivent surtout être informés des risques et dispositifs existants « « Avoir le droit » est une chose. Avoir l’information pour être libre de choisir d’être protégé est capital pour les chefs d’entreprise. C’est la seule option efficace pour les dirigeants », affirme ainsi Anthony Streicher. « Nous avons une dette vis-à-vis de nos entrepreneurs, créateurs de richesse et de croissance : une dette d’information. Il est impératif qu’ils sachent qu’ils ont la possibilité d’avoir un filet de sécurité, un maintien de revenu en cas de liquidation de leur boite. »
* « Observatoire de l’emploi des entrepreneurs » Association GSC / Altares
Le nombre d’entrepreneurs en situation de chômage est élevé
En 2018, 50 185 chefs d’entreprise ont dû faire à une liquidation judiciaire. Ce chiffre est quasi stable sur un an. (+0,3%).
Plus d’un tiers des entrepreneurs au chômage a plus de 50 ans (35,8%) et près d’un entrepreneur sur 10 à moins de 30 ans



À propos de la GSC
La GSC est la réponse qu’ont élaborée les organisations patronales face au besoin de protection chômage des indépendants. L’association GSC est l’association qui a souscrit le contrat d’assurance de groupe GSC auprès d’un pool d’assureurs (Groupama, Allianz, Générali, SMABTP). Elle est administrée par le Medef, la CPME et l’U2P qui l’ont conçue en 1979. Elle veille aux intérêts des dirigeants affiliés au régime. La gestion du régime a été confiée à Groupama – GAN Assurances. Depuis plus de 40 ans, l’association GSC se donne pour mission d’informer et de sensibiliser les chefs d’entreprise, des risques de leur situation et plus particulièrement la perte d’emploi.